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  • Photo du rédacteurGéraldine

Les correcteurs et relecteurs sont toujours nécessaires, et voici pourquoi !

Dernière mise à jour : 21 nov. 2022



À l'ère de l'intelligence artificielle et des technologies toujours plus performantes, certains se demandent de plus en plus si le métier de correcteur relecteur a encore de l'avenir devant lui. Pourquoi s'embêter à embaucher et à payer des humains si des logiciels peuvent le faire, plus vite et moins cher ?


Ce serait une excellente question, si les logiciels pouvaient effectivement faire ce que font les correcteurs, plus vite et moins cher. Sauf qu'ils en sont incapables. Vscript vous explique pourquoi.


Le combat titanesque : humain vs technologie


La technologie dépassera-t-elle un jour l'humain ? Les avis divergent, personne n'arrive à se mettre d'accord. Il est indéniable que certaines intelligences artificielles sont capables de prouesses inégalables par l'humain. Toutefois, il est bon de rappeler que l'intelligence artificielle n'est qu'un outil, certes très performant, mais concentré sur une tâche unique. L'humain dispose d'une boîte à outils qui lui permet de s'adapter et de travailler sur différences choses. D'avoir une vision d'ensemble. Or, dans la correction, avoir une vision d'ensemble est essentiel.


Les logiciels de correction relecture ne sont pas encore infaillibles


Comme nous l'avons vu dans notre article sur les logiciels de correction, ceux-ci oublient régulièrement de relever des fautes, voire parfois relèvent des erreurs qui n'en sont pas. Pour les personnes qui se reposent entièrement sur le logiciel, cela peut être problématique. Cela ne veut pas dire qu'il est inutile d'utiliser la technologie pour faciliter la correction d'un texte, loin de là ! Simplement, si l'utilisateur du logiciel ne peut pas porter un regard compétent sur les résultats obtenus, alors cette méthode manquera d'efficacité.


Les logiciels de correction ne savent pas s'adapter au style, au format et au public visé


Imaginons un instant que les algorithmes de correction soient parfaits. Qu'ils parviennent à relever chaque faute d'orthographe, de conjugaison, de ponctuation, qu'ils parviennent même à savoir quand des mots comme « président » doivent prendre une majuscule ou pas… Là c'est sûr, il n'y aurait plus besoin de correcteurs. Heureusement pour l'humain, la réponse reste : « Si, bien sûr qu'il y en aura toujours besoin ». Tout simplement parce que les logiciels n'ont pas le recul qu'ont les humains. En lisant un texte destiné à un public jeune, le correcteur saura repérer des expressions ordurières qui ne sont pas adaptées au public visé. Le logiciel, non. De plus, le correcteur sait différencier les erreurs syntaxiques des figures de style. Il sait ce qui relève de l'erreur et ce qui relève du choix. Il sait aussi que le niveau de langage n'est pas le même dans un article de blog, dans un texte de vulgarisation scientifique, dans un manifeste ou encore dans une pièce de théâtre… Bref, le correcteur est capable de prendre le contexte et toutes ses nuances en compte.


Les logiciels de correction orthographique, les correcteurs, et la vue d'ensemble


Pour l'instant, dans le combat qui oppose la technologie à l'humain, l'humain l'emporte haut la main. Pour les plus sceptiques, voici l'avantage principal de l'humain : sa capacité à prendre du recul.


Un logiciel de relecture ne peut pas vérifier les références croisées


Dans un document, certains mots ou paragraphes renvoient à d’autres informations qui se trouvent dans ce même document ou dans un autre texte : c’est ce que l’on appelle les références croisées.


Une partie du travail d'un correcteur consiste à s'assurer que ces références croisées sont correctes.


Par exemple, dans une thèse, lorsque l'auteur fait référence à une sous-partie spécifique, le correcteur vérifie si l'information mentionnée figure bien dans cette sous-partie. Il vérifie les notes de bas de page et la cohérence des informations données d'une partie à l'autre.


Il est également capable de vérifier que toutes les sources citées dans la bibliographie sont mentionnées au moins une fois dans la thèse, et à l'inverse de vérifier que chaque source mentionnée dans le texte figure bel et bien dans la bibliographie.


Bien sûr, ce travail n'est pas valable que pour les thèses. Même dans le cas de la rédaction web, le correcteur vérifie les sources, l’existence des sites cités, il relève et supprime les liens brisés. Une action qu'un logiciel comme Antidote serait bien incapable d'effectuer !

Les logiciels de correction orthographique sont incapables de corriger la mise en pages


Les relecteurs prêtent attention à la mise en pages et à la mise en forme. Ils relèvent les espaces superflues (oui, espace est bien du genre féminin en imprimerie), la numérotation des pages, la cohérence des notes de bas de page ou celle du sommaire, tous ces détails qui semblent anodins mais permettent d'avoir un ensemble harmonieux visuellement.


Certaines choses, comme la numérotation des pages, ne sont pas toujours pertinentes. Par exemple, les articles de web n'ont pas de pages numérotées. Peut-être qu'Antidote suffirait, alors ? Toujours pas ! La mise en pages est importante, peu importe le support. Même le numérique a des contraintes : on ne s'amuse pas à changer de police d'un paragraphe à l'autre, les titres doivent toujours avoir la même police, la même taille, la même couleur.


Tout ce qui relève de la cohérence et de la vue d'ensemble est donc la prérogative de l'humain, qui est le seul à pouvoir prendre du recul sur les informations données.

La technologie est un outil incroyable entre de bonnes mains


Bien que les logiciels de relecture soient utiles et aient leur place, nous sommes encore loin de pouvoir nous y fier entièrement. Entre des mains inexpérimentées, ils sont au mieux moyennement efficaces, au pire néfastes. Alors que dans les mains d'un correcteur professionnel, ces logiciels peuvent être très utiles ! En effet, cela permet aux relecteurs de corriger les textes plus rapidement. Antidote, notamment, est très apprécié, car il permet de faire une première lecture rapide où les correcteurs peuvent enlever le plus gros des fautes élémentaires. Un utilisateur lambda pourrait trouver le logiciel utile aussi, et d'ailleurs il l'est, mais contrairement au correcteur il n'aura pas toutes les connaissances pour savoir si telle suggestion proposée par Antidote est réellement correcte ou pas. C'est la limite des logiciels de correction : ils se contentent de relever ce qu'ils identifient comme des erreurs et de suggérer des corrections, quand les correcteurs sont capables d'analyser le texte et de trancher pour trouver la formule la plus appropriée.

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